LAURE GAUDREAULT : PIONNIÈRE DU SYNDICALISME ENSEIGNANT

L’actrice Nour Belkhiria fait revivre une éminente figure de la justice sociale au Québec, Laure Gaudreault.

Laure Gaudreault

Née à la Malbaie, Laure Gaudreault (1889-1975) commence à l’âge de seize ans une carrière dans l’enseignement rural. Elle est très vite désenchantée par les piètres conditions de travail. Les enseignantes ont droit à des salaires de misère en plus d’être victimes de la corruption des administrateurs. Échaudée par ces difficultés, Laure Gaudreault délaisse l’enseignement pour se tourner vers le journalisme pendant une dizaine d’années. Dans les pages du journal Le Progrès du Saguenay, elle répond au courrier des lecteurs sous le pseudonyme de Cousine Laure. Elle recueille les témoignages des enseignantes et lance ses premiers appels à la mobilisation. Dans les années 30, elle reprend l’enseignement et se lance dans un combat pour la dignité. Le 2 novembre 1936, elle fonde l’Association catholique des institutrices rurales du district d’inspection primaire de La Malbaie (ACIR), le premier syndicat dans l’enseignement rural au Québec. La même année, on crée la Fédération catholique des institutrices rurales de la province de Québec (FCIR), une organisation regroupant 13 associations issues de 30 comtés du Québec. Présidente de l’organisation, Laure Gaudreault devient la première syndicaliste laïque rémunérée de l’histoire du Québec.

Cette courageuse militante, considérée aujourd’hui comme une des figures de proue du syndicalisme enseignant et une fondatrice de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), est une géante de notre histoire.

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